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Ramen ta Quenelle        ラメンタケネール
30 septembre 2013

Un contrat ça vous tente ?

Faire un contrat au Japon. Rencontrer la barrière culturelle.

 

              J'ai maintenant effectué plusieurs contrats. Un pour mon appartement, un pour l'assurance, un pour la banque et deux pour le téléphone. Je commence donc à savoir comment ça marche. Et ba ce n'est pas pareil.

 

              Le principe de base qui se révèle parfois un peu compliqué (dans mon cas) est que la personne pour qui on contracte ne touchera pas d'un microgramme de millimètre le stylo, sauf pour mettre sa propre signature à la fin. C'est entièrement au client de remplir, et ils ne veulent vraiment pas le faire à notre place. Ça, ça pose quelques problèmes lorsque je dois mettre mon adresse qui est assez compliquée en Kanji, je leur demande de l'écrire à ma place, meu nan nan nan, trop simple, nous on veut pas, c'est votre partie, on n'écrit pas. Ce qui est drôle c'est qu'alors ils préfèrent que j'écrive avec l'alphabet romain plutôt qu'avec les hiragana.

              Ensuite, sur mon nom, y'a blocage. En effet, lorsque mon visa a été fait, la dame a rempli tous les prénoms, Camille, Emile et Félix. Du coup, sur ma carte de résident ils y sont tous, et les japonais sont persuadés que je m'appelle Camille Emile Felix. Dès lors, il faut expliquer le concept du second prénom, car au Japon y'a pas. M'enfin, je ne suis jamais encore arrivé à faire comprendre qu'au fond Emile et Félix on s'en foutait un peu, l'important c'est Camille. Nan nan nan, on écrit comme que c'est sur la carte de résident, sinon on te tape sur les doigts.

              Un souci en embarque un autre, c'est que moi, comme un benêt, je marque Félix. Et oui, mais eux, ils ont des claviers qwerty, avec uniquement des caractères de base pour l'alphabet romain, du coup l'accent est pas possible. Sauf que mettre du blanc ou barrer est interdit aussi. J'ai dû faire deux fois mon contrat de banque pour ça.

 

              Enfin, arrive le moment que je trouve magique, le moment de faire les photocopies. Genre en France, je ne sais même pas si on me poserait de question, on me demanderait mes papiers et hop. Nan, ici ils demandent l'autorisation pour chaque papier, et la redemandent si ils doivent ensuite faire une deuxième photocopie.

 

              Pour ce qui est de la signature, c'est assez folklorique car les japonais ne signent pas, ils ont un Inkan.

              L'Inkan c'est un tampon sur lequel est inscrit le nom et le prénom de la personne, c'est tout petit, et ils signent leurs papiers avec ça, ce pourquoi il faut faire attention, notamment avec les banques, car tout le monde n'accepte pas les signatures manuscrites. Et même pour les signatures, on m'a demandé d'en faire une assez simple pour que les suivantes soient vraiment à l'identique. Du coup, je songe à peut être me faire faire mon Inkan un de ces quatre, déjà parce que c'est classe, et d'autre part parce que c'est plus pratique.

 

              Mais ce qui change vraiment, c'est que tout est fait tellement plus vite. Genre, dans mon souvenir, la première fois que j'ai créé un compte en banque dans une nouvelle banque (et dont j'ai un souvenir), c'était long, compliqué, plein de paperasse à signer, … Pareil pour les téléphones, ça prend un peu de temps. Ici, montre en main, mon compte en banque était tout prêt et j'avais la carte de crédit au bout de 20 minutes. Une dizaine m'a été nécessaire pour faire mon second contrat mobile (ça va beaucoup plus vite si on ne prend pas du prépayé).

             

              Ah oui, et petite chose drôle avec la banque, c'est qu'il y avait plus de trente couleurs disponibles pour la carte de crédit. Pour avoir la carte le jour même il fallait que je choisisse parmi une dizaine de couleurs à peu près. Et ça, vous verrez j'en parlerai après, c'est assez commun ici. Ils aiment les couleurs et très souvent on propose des choses assez colorées et très flashy (genre ma lampe de bureau chevet, c'est Orange pétant). Ma carte bleue, elle, c'est violet nacré. Mais ce que je trouve vraiment marrant, c'est que lorsqu'ils prospectent pour de nouveaux clients, genre sur leur site internet ou en devanture des agences, le choix parmi trente couleurs est un vrai argument de vente. Malheureusement, je vous arrête tout de suite, ce n'est pas comme avec les voitures, si tu prends la carte rouge, elle ne va ni plus vite ni plus fort.

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