Ginkakuji Tetsugaku no michi - Pavillon d'argent et Chemin de la philosophie
Lancé dans la folie folle de ce début d'été japonais qui s'annonce des plus torides et talonné par le commencement de la saison des pluies (et oui on y rentre et ça va saigner...!) j'ai décidé de me faire une dernière bonne virée à Kyôto, peut être, qui sait?, la dernière avant mon retour.
Au programme étaient le Ginkakuji (pavillon d'argent, à ne pas confondre avec le Kinkakuji, pavillon d'or, dont je vous ai déjà montré des photos) et le chemin de la philosophie (et oui en japonais c'est chemin de la philosophie et non pas, comme souvent traduit, chemin des philosophes).
C'était folie, c'est en image.
L'une des particularités du Ginkakuji sont ses sables ratissés qui ont, il est vrai, une certaine classe.
Au fond, le pavillon. Il ressemble beaucoup au Kinkakuji mais contrairement à son comparse les donneurs d'ordre de l'époque n'ont pas eu assez de moyens pour la touche finale : le recouvrir d'argent. Du coup il est juste en bois, et c'est déjà pas mal.
De toute manière, encore une fois en opposition au Kinkakuji, la saveur de ce pavillon là est son jardin!
C'est vert, plein de mousse et divinement rafraichissant après avoir subi le soleil brulant pendant une heure. Bref y'a du fun.
Pragmatisme japonais : Tu veux un joli ruisseau, et bien tu le balaies!
Il faut tout de même accorder à l'artiste que le résultat final est sympa.
Me voila donc parti sur le chemin de la philosophie, Tetsugaku no michi, petite balade bucollique parsemée de temples ma foi charmants.
Elles étaient donc sous le pont. Hein hein
Elle évoluent en bande, font des commentaires sur chaque arbre fruitier qu'elle croisent, parlent fort et sont imparables, on les avait cru perdues après un hiver long et rude : les mamis japonaises, le retour.
Un tanuki! Je sais pas si j'en ai déjà parlé, dans le doute je remets une couche!
Un tanuki (ou plutôt une statue de tanuki) on en voit un peu partout dans les banlieues japonaises et à Tôkyô. Ce gentil personnage aux testicules proéminentes est une figure de chien viverin qui aime boire des coups et le faire avec ses amis.
Pour ce faire il se trimballe toujours avec une bouteille pleine de nihonshu (alcool de riz que nous appelons sake) et il peut frapper à tout moment sur son gros ventre pour faire venir toute connaissance qui serait dans le coin.
SI un tanuki est à l'entrée, alors la maison est chaleureuse, toujours.
J'ai bien kiffé le concept du nénuphar en pot.
C'est écrit, c'est littéral : les Soba (nouilles) de la philosophie!
Dans le centre de Kyoto, les hommes, eux, remontent la jupe.
Petit coin très central dans lequel je ne suis jamais allé alors que je suis passé peut être dix fois à 30 mètres. Quelques rues vraiment sympas.
On est de retour en plein coeur de ville, avec son flot de touristes qui photographient tous quatre jeunes femmes en kimono qui se baladaient par là en pouce-pouce et s'étaient arrêtées pour se faire tailler le portrait devant ce joli paysage.
Seraient-elles couroucées d'une telle agression photolyrique d'étrangers? Héhéhé, c'est mal connaitre les kimono girl de Kyôto dont l'un des grands plaisirs est de finir sur les cartes mémoire du monde entier justement.