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Ramen ta Quenelle        ラメンタケネール
30 septembre 2013

Nanba !

 

              Nanba est un quartier au coeur d'Osaka, très vivant et très très commerçant dans lequel je me suis aventuré hier soir avec ma nouvelle connaissance, un étudiant germano-japonais qui est  également à la faculté de droit.

              Premièrement, Nanba est joli de nuit car on voit beaucoup moins les fils électriques qui pendouillent de partout et toutes les rues et les canaux sont couverts d'affiches lumineuses et de grand panneaux interactifs un peu façon Time Square.

 

              C'est l'un des quartiers jeunes et bien mouvementés d'Osaka. On y rencontre la fameuse mode exubérante japonaise (qui n'est absolument pas une généralité, en dehors de certains quartiers les gens sont habillés de manière très conventionnelle). Les coupes de cheveux sont affreuses, mais bon, c'est pas mal, ça fait un travail sur l'acceptation de soi. Les gens sont assez tripants. Je suis tombé sur une nana qui avait quatre chiens dont un dans une poussette, chacun tout propre, coiffé et habillé. Certains ont des styles vraiment exubérants, c'est sympa à voir. Big up aux vendeurs de chez Ralph Lauren habillés entièrement en fausse vachette. Je sais pas si ils sont partout pareils, mais ici en tout cas ils ne font pas du tout tache dans le décors.

              Si on est une dame, la mode est aux talons très très hauts, avec des bottes et des leggins de toutes les couleurs/formes/motifs.

              Pour les mecs, c'est plutôt style costume, mais agrémenté de pleins d'accessoires qui font très manga.

              En parlant de manga, on trouve dans plein de magasins des costumes complets de tous nos personnages préférés, mais il y en a également un consacré exclusivement à Hello Kitty (qui, je vous le rappelle, est japonaise).

              Enfin, c'est globalement pas mal de regarder un peu dans tous ces coins parce qu'on tombe vraiment sur des choses originales. Après, il faut se résigner, trop de magasins, on n'aurait jamais le temps de tout faire.

 

              Je retrouve mon pote allemand que j'ai rencontré à la fac de droit, nous passons de ci de là dans diverses rues où l'on peut croiser toute sorte de magasins plus ou moins excentriques, des bazars de partout où l'on trouve toujours autant de choses pour pas trop cher.

              On finit par tomber sur un restaurant assez informel dont l'objectif est surtout de nourrir les gens, sans fioriture particulière ou quoi. Du coup, il faut d'abord aller vers une borne où l'on choisi ce que l'on veut manger (assez simple, soit Ramen, soit Ramen avec supplément viande, soit Gohan -riz cuit vapeur).

              La machine nous donne un ticket que l'on donne au comptoir et à peine 4 minutes plus tard on est servi. Ensuite il y a une immense salle avec de nombreuses tables dans le style japonais, et on se met où on veut. Quand je dis style japonais, c'est que les tables sont placées sur des banc en tatami (tapis en fibres de bambou), et pour s'assoir il faut donc retirer ses chaussures et se placer en tailleur devant la table.

              On mange pas trop mal, mais surtout pour rien du tout (les Ramen simple, en grand bol avec de la viande, c'est 600 yen, soit 4,5 euros, avec le supplément c'est 900 yen). On peut aussi se prendre des bières avec, ce qu'on a fait.

              Ça fait un peu cantine, y'a plein de gens qui passent, on mange assez vite, pi hop c'est reparti.

 

              Ensuite, on part à la recherche d'un bar où l'on pourrait déguster un whisky japonais ainsi que du saké.

              On finit par tomber sur un bar qui fait aussi à manger. C'est la grand distinction ici entre les Izakaya où l'on peut avoir à manger et les bars où l'on ne peut que boire.

              Soit on est au comptoir, soit on est sur des tables à coté, mais toujours debout. Nous on commande des Gobotenpura, sorte de radis fris, ainsi qu'un cocktail à base de whisky, très célèbre ici, dont j'ai oublié le nom, qui consiste simplement en un whisky avec de l'eau pétillante.

              On est super bien placé car en bout de comptoir, là où il tourne, et on a donc la vue sur le mec de la soirée! Ce fameux gars est le préposé aux préparations de poisson cru du bar. Sous nos yeux sont donc préparés à un rythme frénétique (le bar est bondé) des dizaines de sushi et sashimi (par contre pas de maki, les préparations roulées dans les algues). Honnêtement il était super impressionnant le mec, super rapide, mais l'air complètement détendu. De temps en temps il s'enfilait un ptit bout de poisson cru juste avec un peu de sauce soja, et était aussi super fan des tentacules de pieuvre qui ici se mangent crues. J'étais prêt à prendre des sushi pour essayer, mais Benedikt (mon collègue allemand) ne mange pas de poisson, du coup je n'avais personne à qui refiler mon affaire si finalement je n'aimais pas ça, j'ai donc décidé de repousser à notre prochaine sortie en groupe.

              L'ambiance est vraiment bien, très bruyante, ça rigole beaucoup, les serveurs sont super sympas. Il y a pleins de petits plats que l'on peut commander, un peu façon tapas, qui sont à 300 yen. Les boissons sont en général aussi à 300 yen (2,5 euros) le verre, ce qui fait bien moins cher qu'en France.

              Les assiettes de présentation sont magnifiques. Elles sont en terre cuite mais avec un émail qui donne un effet de pierre. Pour les séries de sushi elle sont rectangulaires, mais pour les ensembles de sashimi, ce sont des assiettes rondes avec un rebord et un trou au milieu, ce qui fait comme une pièce de 5 ou 50 yen (qui sont trouées).

              Ensuite on s'est repris une série de légume frits, mais différents cette fois, dont je ne me rappelle plus le nom (pour tout vous dire, à ce stade, je n'étais plus d'une totale fraicheur).

              Ici, il y a plusieurs alcools qui ont la cote. La bière, japonaise en général, le whisky, japonais également, et surtout le sake (dont le vrai nom est nihonshu).

              Du coup, devoir de découverte culturelle oblige, après avoir eu les deux premiers, une dégustation du troisième s'imposait.

              Vu que c'était la première fois que je prenais du sake, la serveuse m'en a servi un doux. On te présente une petite coupelle en pierre légèrement creusée dans laquelle se trouve un grand verre à shooters. On apporte une énorme bouteille (qui doit faire dans les 3 ou 4 litres) et on te verse le sake jusqu'à ce qu'il déborde et qu'il remplisse la coupelle. Ensuite on commence par boire le verre puis le dessous.

              Le sake doux était vraiment bon, ça a vraiment un goût, ce n'est pas simplement un alcool détergeant façon gnôle pure, mais vu l'état dans lequel il m'a mis, je pense qu'il doit être plus fort que ce dont il donne l'impression. Faut dire aussi que les japonais sont généreux sur les quantités.

              J'ai ensuite gouté un saké plus fort, mais là on se rapproche plus de la vodka et c'est moins intéressant du coup.

 

              Puis on a fini par rentrer parce que notre dernier train pour retourner jusqu'à Ishibashi (la gare près de chez moi) était à 23h45.

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